Au tribunal, les tensions du confinement dans la Vienne

L'ombre du coronavirus a plané sur les deux affaires jugées hier à Poitiers. Comme si le confinement amplifiait à l'envi des situations explosives.
Le 26 avril 2020, Gaëtan, 58 ans, a pété un plomb. Cette menace, c'était pour sa femme. Une
infirmière qui s'est portée volontaire pour épauler les collègues au CHU de Poitiers. Le même jour, il avait aussi menacé de tout brûler et de s'immoler par le feu. Le quinquagénaire n'a pourtant
rien d'un irresponsable. Travailleur émérite, papa de quatre enfants, il est marié depuis près de quatre décennies avec celle qu'il aime. Mais depuis six mois, le divorce est dans les cartons
après des violences physiques. Son épouse a porté plainte pour les coups, le harcèlement, les menaces de mort. Garde à vue et cliquetis des menottes. La fin de leur histoire s'est écrite devant
les magistrats. Gaëtan reconnaît, s'excuse, craque, pleure. Oui, il a un problème avec l'alcool. « Il faut que ma femme soit heureuse et que je me soigne... »
M Quentin Reclou, son avocat, accompagne les chaudes larmes du primo-délinquant: « Il est en grande souffrance, dans un profond mal-être. Lors de son interpellation, il a passé une nuit en
hospitalisation... »
Quatre mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans. Obligation de se soigner. Il a
désormais interdiction d'entrer en contact avec la mère de ses enfants et de paraître à son domicile. Le déconfinement est parfois un déchirement.
Article Centre Presse du 30 avril 2020 : https://www.centre-presse.fr/article-740131-j-ai-le-covid-tu-vas-crever.html#prettyPhoto
Article la Nouvelle République du 30 avril 2020 : https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/faits-divers-justice/j-ai-le-covid-tu-vas-crever-au-tribunal-les-tensions-du-confinement-dans-la-vienne?queryId%5Bquery1%5D=57cd2206459a452f008b4594&queryId%5Bquery2%5D=57c95b34479a452f008b459d&page=0&pageId=591ddc67489a45bf758b47ba
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