Poitiers : "Je prends bien mon traitement, Madame le juge !"
Tribunal correctionnel de Poitiers
Il
est tel Zebulon dans le box vitré. Monté sur ressort et avec le débit vocal d’une mitraillette, voici Fabrice, 42 ans, jugé par le tribunal correctionnel de Poitiers mercredi
18 novembre 2020 pour menaces de mort à l’encontre d’un policier. « Fais pas le malin ! Tu crois que tu me fais peur avec ton arme à deux balles ? », avait-il lancé
au fonctionnaire de police, le 17 novembre 2020, devant un foyer pour handicapés de Mignaloux-Beauvoir.
Une banale altercation qui tourne mal
Une banale altercation qui tourne mal
C’était pour une banale
altercation avec un handicapé concernant un vélo. Fabrice a le sang chaud mais il est surtout un psychotique sous traitement. Et sous tutelle. Ce qui ne l’empêche nullement d’assurer sa défense
et de maugréer contre les déclarations de la présidente d’audience.
« Moi, je ne suis pas d’accord avec vous, Madame le juge ! »
« Vous parlez trop vite… », recadre la magistrate.
« Non, c’est vous qui ne comprenez pas. J’ai pété un plomb, Madame le juge. Mais j’ai jamais menacé de mort le policier, j’ai juste dit qu’il avait un joli joujou ! »
La présidente poursuit par la lecture sur la personnalité du prévenu et son suivi en psychiatrie une fois par mois.
« Je prends bien mon traitement, Madame le juge ! »
Le prévenu ne fait pas rire l’avocate du policier qui estime « qu’il n’a pas d’abolition du discernement » malgré ses troubles. Elle réclame 400 € de dommages et intérêts pour le fonctionnaire.
Fabrice fait la grimace dans le box et prend à partie les policiers de l’escorte. Son avocat lui fait signe de se taire pendant que la procureure requiert 3 mois de prison et un maintien en détention.
« Il est dans un déni total de ses troubles. La réponse pénale n’aura aucun sens pour lui ! », prévient Me Quentin Reclou, avocat de Fabrice en demandant la relaxe.
Les juges ont à moitié entendu la plaidoirie. Ils ont reconnu Fabrice coupable de menaces de mort et l’ont condamné à 60 jours amende à 5 € et à verser 300 € de dommages et intérêts au policier.
« Moi, je ne suis pas d’accord avec vous, Madame le juge ! »
« Vous parlez trop vite… », recadre la magistrate.
« Non, c’est vous qui ne comprenez pas. J’ai pété un plomb, Madame le juge. Mais j’ai jamais menacé de mort le policier, j’ai juste dit qu’il avait un joli joujou ! »
La présidente poursuit par la lecture sur la personnalité du prévenu et son suivi en psychiatrie une fois par mois.
« Je prends bien mon traitement, Madame le juge ! »
Le prévenu ne fait pas rire l’avocate du policier qui estime « qu’il n’a pas d’abolition du discernement » malgré ses troubles. Elle réclame 400 € de dommages et intérêts pour le fonctionnaire.
Fabrice fait la grimace dans le box et prend à partie les policiers de l’escorte. Son avocat lui fait signe de se taire pendant que la procureure requiert 3 mois de prison et un maintien en détention.
« Il est dans un déni total de ses troubles. La réponse pénale n’aura aucun sens pour lui ! », prévient Me Quentin Reclou, avocat de Fabrice en demandant la relaxe.
Les juges ont à moitié entendu la plaidoirie. Ils ont reconnu Fabrice coupable de menaces de mort et l’ont condamné à 60 jours amende à 5 € et à verser 300 € de dommages et intérêts au policier.
Article La Nouvelle République du 25 novembre 2020 : Poitiers : "Je prends bien mon traitement, Madame le juge !"
(lanouvellerepublique.fr)
Article Centre Presse du 25 novembre 2020 : Centre Presse : « Je prends bien mon traitement, Mme le juge! » (centre-presse.fr)
Écrire commentaire